En quelques chiffres :
- 6 jours
- environ 730 km parcourus
- Le passage d’une douzaine de cols
- 16’450 m de dénivelé
- zéro crevaison
- zéro bobo
- 1 regret : du renoncer à faire le Col de la Couillole (Ca l’aurait bien fait quand-même le Col de la Couillole… un peu en sorte de cerise sur le gâteau, non?)
Chronologiquement parlant:
mercredi 19 juillet : Evlan – Beaufort (env. 140 km +env. 3400 m).
Départ à la bourre pour rejoindre Guillaume avec qui je commence cette descente. On prend le bateau é Ouchy pour Evian. Ensuite, Col du Feu (1117 m, que je conseille), Col de la Colombière (1613 m), Col des Aravis (1486 m) et Col des Saisies (1650 m, plus très drôle…) puis dodo à Beaufort qui est vraiment un joli petit village avec son fleuve, ses mobilettes…
Moments relax arrivés à Beaufort
jeudi 20 juillet : Beaufort – St-Jean-de-Maurienne (env. 130 km; + 2770 m).
Là, ça tombait vraiment bien parce que sans le savoir, la veille on avait plus ou moins fait le parcours du Tour de France à rebrousse-poils et en dormant à Beaufort, on sortait tout juste de l’itinéraire de la Grande Boucle. Donc ce matin départ peinard en direction du Cormet de Roselend (1963 m). Ensuite petite croque à Aime (joli) puis Col de la Madeleine et stop dodo à St-Jean-de-Maurienne. Ca doit faire dans les 130 km.
vendredi 21 juillet : St-Jean-de-Maurienne – Le Mônetier-les-Bains (env. 140 km; +env. 4300 m).
Col du Mollard, Col de la Croix de Fer. Là haut, on était pas vraiment les seuls : c’est visiblement un haut lieu du pélerinage cycliste. Il y a effectivement un petite croix de fer, si je ments j’y vais! Là, encore plus que pour les autres cols, il me semble que c’est vraiment raide : de quoi tirer la langue.
Mon copain Guillaume et moi à la Croix de Fer
(Notez bien les sponsors de cette incroyable aventure: The Bike à Pully-les-bains et velocite.ch l’entreprise de super-héros)
Petit lac dans la descente de la Croix de Fer
Sur ce, Guillaume va rejoindre sa famille à Grenoble, et moi je me retrouve seul au pied de l’Alpe-d’Huez. Enfin pas vraiment seul puisque je croise quelques cyclistes qui tentent la montée sous un soleil bien présent. Faut dire que 15h c’est pas le meilleur moment pour tenter l’aventure mais du moment que je suis là, autant profiter. Alors, je me lance en même temps de le maillot jaune qui était là aussi et que je laisse derrière moi, assez content de lui mettre une bonne brossée. a sa décharge, même s’il n’avait pas de bagages, faut quand-même dire qu’il devait bien emporter son poids en eau. Il devait avoir une certaine crainte d’éprouver de la soif.
Le maillot jaune avant sa brossée (à noter les poches du maillots, remplies consciencieusement)
Juste avant d’arriver à l’Alpe je me fait tirer le portrait par un photographe qui était là juste pour moi. Je vais voir le lieu de l’arrivée. et après une petite pause, je reprends la route pour le Col de Sarenne (1999 m). Là ça devient sauvage : caravane et mobile-home interdits : très apprécié.
Quelques part entre l’Alpe d’Huez et le Col de Sarenne
Jolie route bicolore et pas très régulière.
Vue plongeante, de l’autre côté.. un rien raide.
Paysages magnifiques, descente aventureuse jusqu’au Barage du Chambon où il faut déjà recommencer à penser à donner du mollet direction le Col du Lautaret (2058 m) qu’est long mais pas très raide. Comme il se fait déjà tard (20:18), je me dépèche de trouver un coin où dormir avant la nuit.
Je trouve une chambre dans au Hôtel à la sortie du Monêtier-les-Bains. Alors que je mangais à une heure plus que tardive, j’écoutais, un rien perplexe, la patrone sermoner à coup de “putain de bordel de merde” deux sales jeunes qu’avaient pourtant l’air bien sympas. Et était clairement décidée à leur faire comprendre qu’il fallait travailler pour avoir une retraite. Et pendant ce temps, le chien se goinfrait copieusement de la tarte au pomme lqui était posée sur la table.
J’ai gentillement refusé le dessert (tarte au chien) et suis allé regarder la téloche avant de m’endormir. C’est fou ce que c’est bien la télémoche: tu l’allumes et le temps passe tout seul de lui-même dirais-je: là c’était une émission avec des avocats redresseurs de torts et un présentateur charismatique qui volait au secours de gens logés indécemment, de femmes qui avaient commandé un toit pour leur piscine et quelques autres affaires comme ça. Ensuite, dodo. Cette fois, c’était pas une étape de Mickey.
samedi 22 juillet : Le Mônetier-les-Bains – Barcelonnette (126 km; +2252 m).
Descente sur Briançon – Col de l’Isoard (2360 m), magnifique descente sur Château Queyras, Guillestre, Col de Vars (2109 m), Barcelonnette. Dodo à l’Hôtel Touring. Très jolie ville.
Comme un indice..
Photo rare prise pile-poils entre deux troupeaux de cyclistes.
Ca a de la gueule cette Combe du Queyras
dimanche 23 juillet : Barcelonnette – St-Martin-Vésubie (116 km; +2617 m).
Sandwich au gras même qualité que l’autre à 5 Euros, Cime de la Bonette (2802 m : la route la plus haute d’Europe), 2786 m : piqure de taon à altitude record!
Devinette: Que font des cyclistes français et italiens lorsqu’ils se rencontrent en haut d’une bosse à 2800 m d’altitude?
Réponse: Ils se lancent des vannes à propos du dernier coup de boule de Zidane-Materazzi…
Dingue, non?
Bon, ensuite: St-Sauveur-sur-Tinée, Col St-Martin (1500 m), dodo à St-Martin-Vésubie, joli petit village avec un ruisseau qui coule dans une rigole au milieu de la rue piétone. Hôtel limite mais pas cher avec un pot de chambre.
De quoi faire quelques réserves avant la Cîme de la Bonnette qui risque d’être loin…
C’est pas fini, c’est pas fini…
C’est par là!!!
St-Martin-Vésubie avec sa petite rigole…
La petite rigole, donc…
lundi 24 juillet : St-Martin-Vésubie – Nice (env. 75 km; +env. 1100 m).
Col de Turini (1604), Peïra Cava – Coaraze – Contes – Nice. Arrivée sur la côte avec changement de paysages, collines brûlées, puis arrivée à Nice où ça roule un peu comme des peu civilisés, promenade des Anglais, glace, bizous de la Reinette. Poser le vélo.
Da famous little house avant le Col de Turini. En voyant une carte postale de cette maison, je m’étais souvent demandé qui se trouvait de l’autre côté de la route: un concurrent?
Non, un fleuve.
Parc National du Mercantour, donc c’est joli.
Des collines pelées, des arbres carbonisés, Nice n’est pas loin.
A Nice, c’est pas les places vélos qui sont encombrées… mais l’intention est bonne..