Cet après-midi ensoleillé a été marqué par le triple lancement des aérostats Günther IV, Golgoth et Challenger. En raisons des forts vents balayant le terrain de décollage, Günther IV s’est simplement consumé sans même prendre l’air. Après délibération et malgré les risques importants, les dirigeants, sans doute poussés par la nécessité de conserver son léger avantage par rapport à la forte concurrence, on décidé de poursuivre les essais. Ils ont toutefois opté pour un site de décollage retranché et abrité du vent.
Quelques secondes après le début de la tentative de gonflage, Günther IV s’enflamme rapidement. A droite : les restes calcinés de Günther IV.
Lien vers une vidéo de la tragédie.
C’est donc avec une heure de départ légèrement différée que “Golgoth” a pris son envol. Après quelques instants de vol à altitude quasi constante, “Golgoth” a pris ses airs et s’est éloigné rapidement. Très rapidement, l’aérostat a montré des caractéristiques de vol tout-à-fait surprenante: celui-ci tanguait et roulait dans les airs, donnant l’impression de se bien se bidonner. Le temps de vol est supérieur à 15 minutes. L’équipe technique a renoncé à récupérer l’engin tant il s’éloignait rapidement. A noter que cette durée de vol exceptionnellement longue ne peut être expliquée uniquement par le brûleur embarqué, celui-ci n’étant conçu pour fonctionner que 5 minutes 30 secondes avec un puissance diminuant nettement en fin de cycle. L’énigmatique commanditaire de “Golgoth”, présent sur les lieux, montrait de discrets mais indiscutables signes de satisfactions à la vue des performances démontrées par l’aérostat.
Golgoth lors de sa construction
Après un gonflage à l’abris, Golgoth s’éloigne inexorablement à destination de Granges probablement.
Le tant attendu “Challenger” a enfin été présenté à la presse mondiale. La phase de décollage s’est parfaitement déroulée. Après quelques secondes de vol impeccable, “Challenger” a montré des signes d’instabilité inquiétant puis une flammèche est apparue sur les bas de la jupe. Les flammes se sont ensuite rapidement attaquées au reste de l’enveloppe, la consumant dans sa quasi totalité. “Challenger” a donc terminé son vol en douceur sous forme d’une pluie de cendres. L’équipe de sécurité a rapidement bouclé le périmètre et les morceaux de l’épave ont été récoltés et seront analysés. Les experts attendent encore de pouvoir confronter les différentes prises vidéo avant de révéler les causer probables de ce dramatique accident. Lors de sa dernière conférence de presse et devant l’insistance des journalistes, le porte-parole de nephilim.ch n’a pas pu exclure l’hypothèse d’un sabotage.
A suivre donc…
Challenger à l’essai (photo d’archive). A droite : Challenger quelques minutes avant le drame…